exemple hommes + vide

offrir la possibilité du moins et du vide...pb, des couleurs de bois différents

fini ? non presque....



je remballe, quelqu'un demande :
"elles sont finies là ?"
j'ouvre la bouche pour répondre
"non ! " c'est un non catégorique, celui de Pascal !
suffoquée, il m' a soufflé la réponse, je reçois une gifle mais tout de suite après je ressens une extrême fierté :
l'appropriation du sujet est totale....
ce n'est donc pas fini, après quelques heures de résistance ( et de recul), je regarde encore et encore avec les yeux de Pascal....et bien , non ce n'est pas fini, j'ai encore du travail...moi qui croyait m'en sortir comme ça !

28 panneaux

encore 7 !
beaucoup de retouches
quelques panneaux vides a prévoir
1 panneaux baches bleue

le tas de panneaux : ainsi mis en tas, le visiteur pourra choisir et disposer selon lui, 15 panneaux sur 30
les assembler et composer un seul espace où interférent les personnages....comme des points d'accroche dans un espace flottant.

ps : les chiffres ne sont pas peints mais comme je ne sais pas compter.....non plus serieusement ils sont prévus pour l'arriere du panneaux !

phase deux



entrée en couleurs

Atelier M :

....M comme Marie ou M comme marathon


les supports prêts, je part pour 3 jours et deux nuits d'atelier chez une amie : Marie  reçoit pour l'occasion plusieurs artistes.
La pression est grande, Pascal m'aide a charger mon matériel dans sa voiture ; ça tient à peine:
j'ai prévu les 3 grands formats
3 B3
chevalets
boîtes à peintures
bâches
une brosse a dents et quelques culottes !

Nous travaillerons jusqu'à des 4heures du matin reprenons vers les  8h/8h30 ), sortiront les 3 grands formats + 6 b3= 9 toiles !!! Objectif , pulvérisé.

Pascal vient en cours de route jeter son oeil expert dans l'affaire...j'avance par accoups...c'est physique, très physique...je jette mes toiles par terre, j'applique mes couleurs avec un rouleau d'imprimeur, directement sur la toile, j'essuie , je m'essouffle,....
Marie veille au grain, elle m'accouche...dans la douleur ! Je fini après quelques renâclement à suivre ses indications...elle a raison, elle sait...me laisse partir dans mes intuitions et d'un simple conseil m'empêche de me perdre...c'est violent.
Entrer dans la matière, se jeter dans la couleur...m'épuisent, je parle beaucoup, je quitte mes toiles pour aller me rincer l'oeil dans les toiles des autres. Quand la main me démange je pose sur mon chevalet un B3 et je me fais un "homme"....je respire, ça je sais faire, je me rassure...
Pour mieux retourner à mes doutes...je vacille ivre de térébenthine, dehors il fait sombre et froid, ici, partout des bâches et des oeuvres. C'est parfois suffocant...mais les retours entre les uns et les autres m'aident à sortir de moi même.
S'ajoute le chaos culinaire et éthylique ( le deuxième jour, je ralentie sur tout ça....). Dans le marathon, ne restent que trois coureurs de fond .On s'écroule dans un grand lit...entourés d'oeuvres .....encore.




Incroyable Marie, qui nous ouvre sa porte et nous laisse piocher dans son matériel rangé à la perfection, dans son frigo et sa cave, nous nous glissons dans son lit, sa salle de bain, ses enfants passent la tête timidement dans le salon/atelier de leur maison,  envahis , non pire, chassés...ils ont l'air presque heureux et fiers de leur "mère-pas-comme-les-autres". Les élèves de Marie passent aussi, les uns après les autres, nous ravitailler, boire un café, respirer les odeurs de l'atelier. et Puis aussi, des journalistes ou de simples curieux, tous amateurs d'art et de Marie !